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Réinventer le WEB

Réinventer le WEB…. 

C’est en 1993, que Tim Berners-Lee et Robert Cailliau, ingénieurs au CERN(Organisation européenne pour la recherche nucléaire) ouvrent le World Wide Web au public avec un premier serveur (CERN httpd –hyper texte transfert protocol) et un premier navigateur (WorldWideWeb – la toile du large monde). Il a fallu 4 ans d’investissements, essentiellement avec des fonds publics, tous européens.

L’objectif poursuivi est de permettre la communication entre les chercheurs, échanges d’idées, présentation des projets à discuter, discussions des thèses, etc. de façon efficace (voix, texte, images, son, … ), fiable, rapide, quelle que soit la localisation géographique et l’équipement informatique utilisé (gros ordinateur ou micro, sous Unix, windows, IOS, etc..) Il s’agit donc de faciliter la coopération scientifique, au départ entre physiciens, mais, très rapidement il y a eu extension à toutes les disciplines.

Le WEB apporte un système mondial d’identification des « ressources » : les URL (Uniform Resource Locator), un protocole de communication (http : hyper texte transfert protocol), un langage général de description et d’implémentation des textes, images, sons, … : le htlm (HyperText Markup Language) …). (Hypertexte : ce qui permet de sauter d’un endroit à un autre du texte, via un « hyperlien », (mot souligné en bleu dans le texte d’une « page »)) .qui permet de décrire des « pages ». Ces « pages » sont groupées dans des « sites web » qui sont installés sur des « serveurs http » installés sur des ordinateurs, interrogés par des « clients » via un programme nommé « navigateur web ». (Explorer, Chrome, Firefox, Opera, SAFARI…).

Le WEB s’est greffé sur une infrastructure préexistante : Internet.

Avec Internet, on descend dans les fondations techniques qui ont permis des applications comme le WEB. Son histoire commence dans les années 60 aux Etats-Unis, avec une préoccupation stratégique (donc avec des investissements de l’armée américaine) : en pleine guerre froide, il faut un système de communication qui puisse fonctionner en cas de guerre nucléaire. Aux cas où des centres vitaux, le Pentagone, la Maison Blanche, New-York … seraient détruits il faut pouvoir continuer à communiquer. D’où une solution basée sur un réseau (technique) maillé (comme un filet de pêche donc chaque nœud est un ordinateur avec un moniteur capable de recevoir des « paquets de données », de décoder l’adresse de destination et, si ce n’est pas pour lui, de l’envoyer vers les nœuds  suivants. Le système de transmission par « paquets » est le «Transmission Control  Protocol/Internet Protocol »  (TCP/IP).  

Internet va donc servir d’infrastructure pour le WEB mais il sert à bien d’autres choses :

  • à de la messagerie électronique (l’e-mail avec le protocole SMTP),
  • à la transmission de fichiers (FTP),
  • à l’échange de fichiers entre ordinateurs (en mode « peer to peer »),
  • à l’échange de puissance de traitement (calcul distribué),
  • etc.

Notre association peut ainsi mettre les textes et les enregistrements de nos séances sur des « pages » insérées dans un site WEB (www.philo63.org) installé sur le serveur web d’un éditeur de logiciel (e-monsite) à Amiens. Pour les fichiers des enregistrements audio des séances, il pointe sur un autre site (www.philo.fr) installé sur un autre serveur web installé à Roubaix (OVH). Les fichiers des enregistrements sont envoyés à Roubaix via un serveur FTP et, chaque semaine, nous recevons les messages de Josiane via un serveur de messagerie (e-mail de Netcourrier).

 

Pour BS, le WEB de 1993, c’est-à-dire celui des scientifiques mettant en place un système d’échange et de coopération,  est une invention majeure par ce qu’elle apporte et par ce qu’elle peut apporter. C’est, par exemple le logiciel libre qui représente pour lui ce que doit être le travail, c’est, autre exemple, Wikipedia et les multiples wiki qui se sont créés à son image.

Mais ce web, inventé au CERN et financé par l’Europe et la télématique française a été exploité massivement par les Etats-Unis qui ont favorisé fortement la création des GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazone, Microsoft) notamment en les dispensant de payer des impôts. Aujourd’hui, ces entreprises ont transformé toute une partie du web en machine à collecter des « data » pour faire de la publicité ciblée.

Selon BS, « plutôt que de financer des réseaux de hauts-débits qui servent d’abord à permettre à Amazone, Netflix et autre de diffuser des vidéos au fin fond des campagnes, on ferait mieux de permettre à des chercheurs de mettre au point un « web sémantique » (permettant l’accès au sens des textes) ou « herméneutique » (permettant leur interprétation) et un réseau social « simondonien » (favorisant  (l'individuation psychique et collective ?) à la place de Facebook. »