Depuis 2020, cinquantième anniversaire de la mort de Giono, et la grande exposition que lui a consacrée le MUCEM, l’idée s’est enfin imposée que la totalité de son œuvre, loin des clichés du chantre solaire de la Haute-Provence, était celle d’un survivant de l’horreur de Verdun et que c’est par ce « tunnel de la mort » qu’il faut y entrer.
Chaque étape de son parcours d’écrivain, de Colline (1929), à L’Iris de Suse (1970), est donc une interrogation sur la violence qui inscrit sur la page blanche un cheminement en lettres de sang.
Alain Tissut
Professeur de littérature