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Cornélius Castoriadis

Castoriadis copie 1

Cornelius Castoriadis (1922-1997) est une figure majeure de l’intellectuel militant. Grec, il s’engage dans la résistance contre la barbarie de l’occupation nazie et membre d’un groupe trotskiste il doit aussi faire face aux attaques des staliniens. Il quitte le trotskisme à la suite de son exil en France en 1945 et participe à la création du groupe « Socialisme ou barbarie » qui rassemble des intellectuels qui veulent mener de front une critique de la violence du capitalisme tout autant que de celle du régime soviétique. C’est donc une critique de gauche des sociétés dites « communistes » et du capitalisme occidental qu’il développe dans une œuvre indissociablement philosophique et politique centrée sur une conception radicale de la démocratie et de l’idée d’autonomie.

Un atelier Castoriadis a été lancé dès 2015 par Jacques DOLY dont l'objet principal a été l’étude de son premier grand ouvrage intitulé L’institution imaginaire de la société (éd. du Seuil, coll. « Esprit », 1975, réédité dans la collection de poche « Points Essais », n° 383). Ces travaux ont été introduits par une conférence publique, les séances de l'atelier ayant été données dans le cadre de l'association, au centre associatif Richepin.

 

Conférence introductive donnée par Jacques Doly à Clermont-Ferrand (salle G. Conchon), le 18 novembre 2014.

Enregistrement de la conférence 

 

 

1- Première partie du livre 1 : Le marxisme : bilan provisoire
(Séance du 3 février 2015)

 

Enregistrement sonore de la séance

 

2 - Rappels sur le marxisme
(Séance du 10 mars 2015)

La première partie du livre, "I - Le marxisme : bilan provisoire", peut réclamer une remise en mémoire de la pensée de Karl Marx.

On partira de  la préface à "La critique de l'économie politique" de K. Marx lui-même : Marx critique eco poMarx critique eco po (96.93 Ko)

Pour une présentation plus complète voir, par exemple, Jacques Ellul, "La pensée marxiste", Paris, La Table ronde, 2003.

 

Enregistrement sonore de la séance

 

 

3- Critique de la philosophie marxiste de l'histoire
(Séance du 7 avril 2015)

 

Enregistrement sonore de la séance

 

4- Critique de la philosophie marxiste de l'histoire - suite-
Séance du 26 mai 2015

Autour des pages 60 à 83 : la philosophie marxiste de l'histoire, le rationalisme objectiviste, le déterminisme, l'enchainement des significations et la "ruse de la raison", la dialectique et le "matérialisme", les deux éléments du marxisme et leur destin historique.

 

Enregistrement sonore de la séance

 

5 - Aspects conservateurs du marxisme
Séance du 9 juin 2015

Fin de la partie sur la critique du marxisme (autour des pages 80) et commencement de la partie II- Théorie et projet révolutionnaire, Praxis et projet (p. 105)

 

Enregistrement sonore de la séance

 

6 - Praxis et projet
Séance du 15 octobre 2015

 

Enregistrement sonore de la séance

 

7 - Autonomie et aliénation
Séance du 24 novembre 2015

A partir de la page 150.

Enregistrement sonore de la séance

 

8 - L'institution et l'imaginaire, premier abord.
Séance du 5 janvier 2016

page 171

Enregistrement de la séance

 

9 - Thèmes choisis
Séance du 15 mars 2016

- Imagination et création,

-L'ensembliste identitaire,

- La psychée et la génèse de l'individu,

- Les significations imaginaire sociales.

 

Enregistrement de la séance

 

10 - Ethique et politique
Séance du 26 avril 2016

Enregistrement de la séance

11 - Conclusions, échanges et débat
Séance du 14 juin 2016

Pour cette séance de conclusion de l'atelier, Jacques DOLY s'est appuyé sur le dernier ouvrage de Castoriadis publié de son vivant en 1996 : "Fait et à faire - carrefour du labyrinthe V".

Extraits de la conclusion :

« Des deux significations imaginaires … [de] l'Occident moderne, l'expansion illimitée de la pseudo-maîtrise pseudo-rationnelle, et le projet d'autonomie, la première semble triompher sur toute la ligne, la deuxième subir une éclipse prolongée.

La population s'enfonce dans la privatisa­tion (1960), abandonnant le domaine public aux oligarchies bureaucratiques, managériales et financières.

Un nouveau type anthropologique d'individu émerge, défini par l'avidité, la frustra­tion, le conformisme généralisé (ce que, dans la sphère de la culture, on appelle pompeusement le postmodernisme).

Tout cela est matérialisé dans des structures lourdes : la course folle et poten­tiellement létale d'une technoscience autonomisée, l'onanisme consommationniste, télévisuel et publicitaire, l'atomisation de la société, la rapide obsolescence technique et « morale » de tous les « produits », des «  richesses » qui, croissant sans cesse, fondent entre les doigts.

Le capitalisme semble être enfin parvenu à fabri­quer le type d'individu qui lui « correspond » : perpétuellement dis­trait, zappant d'une « jouissance » à l'autre, sans mémoire et sans projet, prêt à répondre à toutes les sollicitations d'une machine économique qui de plus en plus détruit la biosphère de la planète pour produire des illusions appelées marchandises.

Nous arrivons ainsi au nœud gordien de la question politique aujourd'hui. Une société autonome ne peut être instaurée que par l'activité autonome de la collectivité. Une telle activité présuppose que les hommes investissent fortement autre chose que la possibi­lité d'acheter un nouveau téléviseur en couleurs. Plus profondé­ment, elle présuppose que la passion pour la démocratie et pour la liberté, pour les affaires communes, prend la place de la distrac­tion, du cynisme, du conformisme, de la course à la consommation. Bref : elle présuppose, entre autres, que l'« économique » cesse d'être la valeur dominante ou exclusive. C'est cela … le « prix à payer » pour une transformation de la société. Disons-le plus clairement encore : le prix à payer pour la liberté, c'est la destruction de l'économique comme valeur centrale et, en fait, « unique ».

Est-ce un prix tellement élevé ? Pour moi, certes, non : je préfère infiniment avoir un nouvel ami qu'une nouvelle voiture. Préférence subjective, sans doute. Mais «objectivement » ? … Si les choses continuent leur course présente, ce prix devra être payé de toute façon. Qui peut croire que la destruction de la Terre pourra continuer encore un siècle au rythme actuel ? Qui ne voit pas qu'elle s'accélérerait encore si les pays pauvres s'industrialisaient ? Et que fera le régime, lorsqu'il ne pourra plus tenir les populations en leur fournissant constamment de nouveaux gadgets ? ».

           Cornélius Castoriadis : « Fait et à faire », les carrefours du labyrinthe V, p. 75-76, Paris, Seuil, 1996.

 

Enregistrement de la séance

 

 

 

Annexes

 

Rushs "Castoriadis" du film de Chris Marker

Préparant un film en 13 épisodes, sous le titre "L'héritage de la chouette", Chris Marker a interviewé Cornélius Castoriadis dont les propos ont ensuite été découpés et montés dans les différents épisodes.

Dans ce rush d'1h21, Castoriadis y traite dans un style éblouissant et dans une grande clarté, de la démocratie et de la philosophie.

Plusieurs versions existents sur le web. Elles partent d'une même source de qualité médiocre (avec une dominante "rouge" très prononcée) mais la bande son, ici essentielle, est de bonne qualité.

 Video

 

Voir le film à l'adresse : http://www.derives.tv/Cornelius-Castoriadis-Une-lecon-de/

La transcription écrite du film : Castoriadischrismarker transcription dvdCastoriadischrismarker transcription dvd (661 Ko)

 

3 - Base de données internationale sur Cornelius Castoriadis tenue par l'Université du Michigan (dans laquelle nous sommes répertoriés).

 

Cornelius Castoriadis Agora International Website (http://agorainternational.org/fr/index.html )