On pourrait considérer le "philosopher" , la réflexion philosophique, comme étrangers aux sentiments, à l'affectivité, et comme relevant du seul travail intellectuel et conceptuel. Pourtant la tradition philosophique donne une grande place à certains sentiments, comme la joie chez Spinoza et Nietzsche ou l'angoisse chez Kierkegaard et Sartre.
J'essaierai d'expliquer cet apparent paradoxe qui pourrait permettre de mieux comprendre le sens et la nature de la philosophie, dans ses rapports complexes avec l'affectivité.

Bernard Dumoulin
Profeseur agrégé
de philosophie